mercredi 17 décembre 2008

[Live]De l'énergie, du désespoir ?

Hier, donc, affiche gros hip-hop à l'Ancienne Belgique. Il s'agit quand même de N*E*R*D, le groupe de Pharrel Williams, producteur entre autres de certains morceaux de Britney Spears, Jay-Z et autres Gwen Stephani. Et puis surtout, groupe à l'origine de titres aussi excellents que "She Wants To Move" ou "Everyone Nose".


Mais avant le combo américain, une première partie qu'une grande partie du public semble connaître : "De Jeugd Van Tegenwoordig" - la jeunesse d'aujourd'hui pour ceux qui ne comprendraient pas la langue néerlandaise. Il s'agit d'un groupe hollandais donc, de hip-hop que je qualifierais à priori de "à la TTC". C'est à dire à gros sons électroniques, gros beat électro et une forme de second degré (enfin, on l'espère, on en doute maintenant pour TTC) dans leur attitude et leurs textes. Je dois bien avouer que je n'ai pas bien compris ceux de JVT, en partie parce qu'ils sont chanté dans une langue entre l'anglais et le néerlandais. Mais de ce que j'ai pu en entendre, ça avait l'air tout à fait trivial. Donc, du bon gros son pour se bouger les fesses, et si c'est le cas, ça arrive à son objectif. Les trois MC's sont conséquents, la production est bonne, et même si le rôle de DJ consiste principalement à mettre en marche des sons pré-enregistré, on ne s'ennuie pas. Les quelques morceaux sur leurs MySpace me donne bien envie de jeter une oreille à leur album, d'ailleurs...

Mais bon, on va pas vous mentir, c'était pas vraiment pour eux que j'avais payé 26 euros ma place de concert (une fortune pour moi, bien au delà de ma moyenne), mais bien pour le trio américain emmené par Pharrel. Et je dois dire que j'ai vraiment eu peur au début. C'est pas compliqué, on entendait rien : ni les basses, ni les voix, ni les percussions... Je ne sais pas ce qu'avaient fait les ingénieurs du son, mais les trois première chansons étaient totalement inaudible. Après, ça a été mieux. Suffisamment pour se rendre compte que Pharrel Williams est un très mauvais rappeur, il n'a absolument pas le rythme dans la voix, et qu'il est encore pire quand il a une extinction de voix.

Heureusement, on ne vient pas là pour les performances vocales, mais il faut bien admettre que pour un concert dans un style en partie hip-hop, la voix, c'est important. Heureusement, en fait, que N*E*R*D ne joue pas uniquement du hip-hop, mais fait aussi du rock, du funk, et qu'il fait tout cela très bien. Ce concert s'en sort en effet à l'énergie. L'énergie de deux batteries complètes, l'énergie d'un guitariste franchement doué, d'un bassiste qu'on avait malheureusement pas beaucoup dans l'oreille. L'énergie des compositions aussi, décidément pertinente. Et puis, même si il n'a pas de voix, Pharrel est un showman assez doué, tout en sachant s'arrêter avant de devenir irritant. Il parle d'Obama, il parle du fait d'être original, il parle des filles, il parle des mecs, et en une heure, il a beaucoup parlé, fait bouger sur ses meilleurs titres - juste ceux-là - et à tiré sa révérence. Un peu court ? Sans doute. Mais on le préfèrera de toute façon en album, parce que si il n'a pas de voix et qu'il est un bon showman, c'est avant tout un des meilleurs producteurs de pop US.

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